Expédition OceanoScientific ADNe Méditerranée 2023
Mercredi 26 juillet 2023
Mission accomplie : 104 prélèvements d'ADNe
réalisés entre Menton et Gruissan en 24 jours
Un record de 104 prélèvements de trente minutes a été réalisé en 52 Stations sur le parcours de 465 milles nautiques (862 km) de l'Expédition OceanoScientific ADNe Méditerranée 2023 consacrée à une collecte inédite d'ADN environnemental (ADNe) le long de la côte méditerranéenne française. Partie du Yacht Club de Monaco lundi 3 juillet et démarrée devant Menton le jour même, elle s'est terminée cette semaine dans le Port de Gruissan du fait d'un fort coup de vent sur l'ensemble de la Méditerranée, particulièrement actif dans le Golfe du Lion. Les résultats scientifiques en seront révélés le 8 juin 2024, à l'occasion du World Oceans Day, par David Mouillot, Directeur Scientifique de la Mission BioDivMed. Cette campagne océanographique à la voile s'inscrit en effet dans le cadre de cette mission océanographique innovante dont l'objet est de réaliser un inventaire du vivant synchronisé et standardisé sur le littoral méditerranéen français et dans le Sanctuaire Pelagos sous l’impulsion conjointe de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, de l’Université de Montpellier et d’un laboratoire commun entre l’Unité de Recherche MARBEC et l’entreprise SpyGen. Le catamaran LAGOON 570 reconditionné en OceanoScientific Explorer LOVE THE OCEAN a servi de base technique aux cinq personnes embarquées pour 24 jours non-stop d'expédition. Le catamaran a transporté également le pneumatique semi-rigide Vanguard motorisé Suzuki - particulièrement économe en carburant, donc très faible émetteur de CO2 - équipé d'un matériel unique spécialement conçu pour faciliter cette collecte inédite de grande envergure.
Remise du premier des deux lots d'échantillons d'ADN environnemental (ADNe) dans le Port de La Grande Motte.
De gauche à droite : David Mouillot (Directeur Scientifique / MARBEC - Université de Montpellier),
Yvan Griboval (Directeur de l'Expédition OceanoScientific & Skipper), Léa Griboval (Responsable Vitesse & Profondeur), Pierre Friant (Second & Pilote du Vanguard-Suzuki), Léni Guillotin (Biologiste marin / Responsable Scientifique),
Justine Camus (Coordinatrice de l'Expédition OceanoScientific / Responsable trajectoire GPS).
Photo OceanoScientific
Il est 6h15 devant Le Cap d'Agde, le soleil se lève et l'équipe de l'association OceanoScientific est déjà en action pour la première collecte du jour, tandis que Yvan Griboval demeure en solitaire sur l'OceanoScientific Explorer LOVE THE OCEAN, relié par radio VHF aux quatre collecteurs d'ADNe. De cette manière il est possible d'éviter de réaliser des collectes lorsque la mer est agitée par la brise thermique de l'après-midi. Photo OceanoScientific
Fin de campagne océanographique à la voile au quai d'honneur du Port de Gruissan,
grâce à l'accueil chaleureux de l'équipe de Jean-Claude Méric (Directeur de l'Office du Tourisme de Gruissan)
et de Marie-Claude Niclot (Directrice technique du Port de Gruissan). Photo OceanoScientific
Mercredi 19 Juillet 2023
Merveilleuse Méditerranée
Partie du Yacht Club de Monaco lundi 3 juillet, l'Expédition OceanoScientific en cours est consacrée à une collecte inédite d'ADN environnemental (ADNe) le long de la côte méditerranéenne française, de Menton à Banyuls-sur-Mer au gré de 54 stations. Elle permet de découvrir en marins une Méditerranée française absolument merveilleuse, loin des clichés des terriens. Plus de la moitié des stations ont été échantillonnées et, en route vers l'Ouest, LOVE THE OCEAN a dépassé la Camargue. Cette Expédition OceanoScientific ADNe Méditerranée 2023 s'inscrit dans le cadre de la Mission BioDivMed dont l'objet est de réaliser un inventaire du vivant synchronisé et standardisé sur le littoral méditerranéen français et dans le Sanctuaire Pelagos sous l’impulsion conjointe de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, de l’Université de Montpellier et d’un laboratoire commun entre l’Unité de Recherche MARBEC et l’entreprise SpyGen. Le catamaran LAGOON 570 reconditionné en OceanoScientific Explorer LOVE THE OCEAN sert de base technique aux cinq personnes embarquées pour 25 jours non-stop d'expédition. Le catamaran transporte également le pneumatique semi-rigide Vanguard motorisé Suzuki, équipé d'un matériel unique spécialement conçu pour faciliter cette collecte de grande envergure.
La particularité de cette Expédition OceanoScientific ADNe Méditerranée 2023 est de relâcher la nuit non pas dans les ports mais en mouillage forain, c'est-à-dire à l'ancre, généralement dans des sites exceptionnels de beauté, comme ici sous l'île Sainte-Marguerite (Iles de Lérins) pour y voir le soleil se coucher sur Cannes par un hublot du LOVE THE OCEAN.
Photo OceanoScientific
Que ce soit comme ici à proximité de l'île de Sainte-Marguerite (Iles de Lérins) très riche en posidonie, l'équipage
du LOVE THE OCEAN mené par Yvan Griboval et Pierre Friant s'évertue à jeter l'ancre dans des zones sableuses dépourvues des précieux végétaux. Cette démarche est possible grâce à la géniale application www.donia.fr (version gratuite) mise au point par Andromède Océanologie avec le concours de l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse.
Photo OceanoScientific
À bord LOVE THE OCEAN le réveil sonne généralement vers 5h30 pour profiter des petits matins calmes,
lorsque la brise nocturne s'est essoufflée et que le vent thermique ne s'est pas encore réveillé. C'est un moment unique qui offre le spectacle grandiose de levers de soleil dont on ne se lasse jamais, comme ici au Cap de Saint-Tropez,
au sortir de la Baie des Canoubiers. Photo OceanoScientific
Lorsque le Mistral donne de la voix, mieux vaut rester au mouillage pour laisser les rafales courir
à la surface de la Méditerranée ! Comme ici le catamaran LOVE THE OCEAN au pied du Cap Sicié, à proximité de la Rade de Toulon, surnommé le "Cap Horn de la Méditerranée". Bien que Sicié soit au Horn ce que la sardine
est au port de Marseille : une galéjade. Photo Justine Camus - OceanoScientific
Ce n'est un secret pour personne : la côte méditerranéenne française des départements du Var
et des Alpes-Maritimes est considérablement bétonnée. Mais les bords du Var recèlent de grands espaces
vierges de toute construction, complètement sauvages, conservés dans l'authenticité de leurs origines.
Parfois une maison domine un paysage d'exception, comme ici à Saint-Cyr-sur-Mer. Photo OceanoScientific
Si nous avions conservé cette image d'une côte exceptionnelle pour illustrer la future Expédition OceanoScientific Récifs Coralliens et son passage au Sud de la Mer Rouge, lorsque l'Arabie se rapproche de l'Afrique, personne n'aurait rien remarqué. Pourtant, cette image a été prise au pied du Bec de l'Aigle, qui ferme la rade de La Ciotat à son Ouest.
Photo OceanoScientific
Cette image prise de la station carburant de Sanary-sur-Mer n'est pas la plus artistique de celles présentées ici.
Mais c'est un clin d'œil en forme de remerciements et de félicitations pour ce port municipal disposant d'une station efficace de vidange des eaux noires (rare à l'Ouest du Var !), qui nous a réservé un accueil chaleureux du fait de la gentillesse de Jean-Michel Bordat (Capitainerie du Port). Merci, nous reviendrons… Photo OceanoScientific
Le contraste est frappant entre les côtes à l'Est de Marseille, et la Camargue à l'Ouest, qui apparaît à l'horizon
sous forme d'un trait de côte discret, quasiment invisible, une simple ligne noire au lever du soleil,
comme ici lors de notre mouillage forain à proximité des Saintes-Maries-de-la-Mer. Photo OceanoScientific
Mercredi 12 juillet 2023
Expédition OceanoScientific ADNe Méditerranée 2023
C'est, comme toujours, du Yacht Club de Monaco, lundi 3 juillet, qu'est partie l'Expédition OceanoScientific en cours, consacrée cet été à une collecte inédite d'ADN environnemental (ADNe) le long de la côte méditerranéenne française, de Menton à Banyuls-sur-Mer au gré de 54 stations. Cette Expédition OceanoScientific ADNe Méditerranée 2023 s'inscrit dans le cadre de la Mission BioDivMed dont l'objet est de réaliser un inventaire du vivant synchronisé et standardisé sur le littoral méditerranéen français et dans le Sanctuaire Pelagos sous l’impulsion conjointe de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, de l’Université de Montpellier et d’un laboratoire commun entre l’Unité de Recherche MARBEC et l’entreprise SpyGen. Le catamaran LAGOON 570 reconditionné en OceanoScientific Explorer LOVE THE OCEAN sert de base technique aux cinq personnes embarquées pour 25 jours non-stop d'expédition. Le catamaran transporte également le pneumatique semi-rigide Vanguard motorisé Suzuki, spécialement équipé d'un matériel unique conçu pour faciliter cette collecte de grande envergure.
À bord du Vanguard - Suzuki en baie de Menton le 3 juillet, l'équipe de collecte d'échantillons d'ADNe,
de gauche à droite : Pierre Friant, second de Yvan Griboval ; Justine Camus, coordinatrice de cette Expédition OceanoScientific et Media Woman ; Léa Griboval, en charge du contrôle de la vitesse et de la profondeur ;
Léni Guillotin, Biologiste marin, responsable de la collecte des échantillons. Photo OceanoScientific
Le catamaran LOVE THE OCEAN, barré par Yvan Griboval, quitte le ponton d'honneur du Yacht Club de Monaco lundi 3 juillet pour entamer 25 jours non-stop d'Expédition OceanoScientific ADNe Méditerranée 2023.
Photo Sarah Moniez - OceanoScientific
À bord du semi-rigide Vanguard motorisé Suzuki, Léni Guillotin (OceanoScientific) se prépare à mettre la crépine de filtration à l'eau. Fixée sur une tige d'inox, celle-ci est toujours positionnée exactement à la même profondeur pour faciliter la comparaison entre les différents échantillons du transect aller et du transect retour de chaque station. Photo OceanoScientific
La crépine qui permet de filtrer l'eau de mer pour recueillir les échantillons d'ADNe est toujours plongée à la même profondeur (voir la vidéo). Le semi-rigide Vanguard motorisé Suzuki se déplace à une vitesse comprise entre deux et trois nœuds durant la captation. Grâce à la technologie Suzuki, la consommation d'essence pour une station
de prélèvement est inférieure à 1,5 litre de super E98, trajet aller-retour sur zone compris.
Photo Léni Guillotin - OceanoScientific
Au Cap de Saint-Tropez, dans une zone exposée au vent et à la houle, dans un environnement où affleurent de nombreuses têtes de roches, Yvan Griboval est aux commandes du semi-rigide Vanguard - Suzuki. Léni Guillotin maintient la tige d'immersion de la crépine de filtration. Justine Camus (au premier plan) contrôle la position GPS. Derrière elle, Léa Griboval surveille la vitesse et la profondeur. Photo OceanoScientific
Au terme de chaque collecte, le biologiste marin Léni Guillotin sauvegarde les échantillons d'ADNe collectés grâce à une solution liquide mise au point par SpyGen. Une recette magique qui permet une conservation des échantillons le temps qu'ils soient acheminés du catamaran LOVE THE OCEAN aux laboratoires où ils seront analysés.
Photo OceanoScientific
À bord du LOVE THE OCEAN, après quasiment chaque station, Justine Camus et Léni Guillotin (OceanoScientific) sont en téléconférence avec Amandine Avouac et Marieke Schultz (MARBEC - Université de Montpellier) pour partager leurs observations et préciser la position exacte des stations de collecte d'échantillons d'ADNe suivantes.
Photo OceanoScientific
Mercredi 3 mai 2023
Mission BioDivMed 2023 : Une cartographie inédite
de la biodiversité marine méditerranéenne
La Mission BioDivMed 2023 va réaliser un inventaire du vivant synchronisé et standardisé sur le littoral méditerranéen français et le Sanctuaire Pelagos par l’utilisation de l’ADN environnemental (ADNe) sous l’impulsion conjointe de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, de l’Université de Montpellier et d’un laboratoire commun financé par l’ANR entre l’Unité de Recherche MARBEC et l’entreprise SpyGen. Ce partenariat inédit et exemplaire au service de la biodiversité marine associe également la société Andromède Océanologie, l’alliance Vigilife et deux associations philanthropiques de Nice : OceanoScientific et We are Méditerranée. Cette opération exceptionnelle va permettre de cartographier pour la première fois à fine échelle et de manière synchrone la biodiversité marine de la zone côtière de Méditerranée française, y compris les lagunes, les embouchures de fleuves et les ports, jusqu’au Sanctuaire Pelagos entre la Corse et le continent.
Ce sera la première grande Expédition OceanoScientific avec le catamaran LOVE THE OCEAN, actuellement en préparation chez Port Navy Service (Port-Saint-Louis-du-Rhône). Pour cela, son pneumatique Vanguard Marine motorisé Suzuki Marine va être spécialement aménagé et équipé pour faciliter le travail de l'équipe de l'association OceanoScientific. Une soixantaine de stations de prélèvements d'environ un mille nautique ont été sélectionnées entre la frontière italienne et la frontière espagnole par l'équipe des scientifiques de MARBEC placée sous la direction de David Mouillot. Chaque station sera parcourue deux fois pour optimiser l'efficacité de la collecte.
Mardi 25 avril 2023, devant le port de La Grande Motte et grâce à la collaboration du Yacht Club de la Grande Motte (YCGM), Alicia Dalongeville (SpyGen) fait une démonstration de la procédure de collecte d'échantillons d'ADNe
à une partie de l'équipe de l'association OceanoScientific. Photo OceanoScientific
L’objectif de la Mission BioDivMed est de déterminer et de mieux comprendre les occurrences des espèces de poissons, de crustacés et de mammifères marins puis d'établir une véritable cartographie à fine échelle de la biodiversité marine. Pour ce faire, la technologie de l’ADN environnemental (ADNe) sera utilisée pour permettre un inventaire standardisé de la Méditerranée mené de façon synchronisée par quatre campagnes d’échantillonnage. Pendant quatre mois, plus de 700 filtrations d’ADNe seront effectuées dans les eaux marines et saumâtres s’étalant sur plus 2 000 kilomètres.
Le metabarcoding de l’ADNe est une nouvelle technologie qui permet d’inventorier la biodiversité aquatique via les traces ADN laissées par les espèces dans leur environnement. La filtration et l’analyse de l’ADNe permettent la détection de nombreuses espèces et présente donc un fort potentiel pour développer une nouvelle génération d’indicateurs de l’état de santé des eaux marines sous impact humain ou mesures de protection.
Jamais un tel inventaire synchronisé et standardisé en faveur de la biodiversité marine n’a été engagé sur le territoire français. Cet effort sans précédent est issu de la collaboration et de la mise en synergie de quatre campagnes océanographiques prévues cette année entre mai et août 2023 :
PISCIS : La campagne de surveillance de l’état de santé des herbiers de posidonie et du coralligène qui est mise en œuvre pour le compte de l’Agence de l’eau par Andromède Océanologie ;
PIAF : L'étude de la vie marine des substrats meubles et sableux. PIAF est coordonnée par l’Université de Montpellier ;
L'Expédition OceanoScientific longera les côtes méditerranéennes de la frontière italienne à la frontière espagnole pour recueillir des échantillons d'ADNe et pour informer et sensibiliser au sujet des enjeux relatifs à l'Océan et sa biodiversité en réalisant le Tour MER & MÉTIERS du programme FAçade Méditerranéenne EXemplaire - FAMEX 2030 ;
L’expédition Pelagos de l’association We are Méditerranée, dont l’ambition est d’étudier la vie marine dans la zone pélagique, notamment celle du Sanctuaire Pelagos (ASPIM) visant à protéger les mammifères marins dans un triangle comprenant le continent français et italien et incluant la Corse en son sommet.
Grâce à cette coopération, une première cartographie de la biodiversité marine d'une résolution de dix kilomètres, sera mise à disposition en 2024 de l’ensemble des acteurs et des gestionnaires de l’espace littoral et marin sur les plateformes cartographiques MEDTRIX et Vigilife Maps - l’Observatoire Mondial du Vivant, dont l’Université de Montpellier et SpyGen sont deux des membres fondateurs.